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L’huile des quatre saisons

Des générations entières l’ont avalée à contrecoeur, en grimaçant de dégoût. Jamais démodée, disponible depuis belle lurette sous une forme galénique qui en rend la prise facile et agréable – la capsule -, l’huile de foie de flétan revient en force chaque année dès le début de la mauvaise saison. A juste titre, en raison de sa richesse en vitamines A et D naturelles. La première fortifie les muqueuses respiratoires agressées par le froid et le chauffage artificiel, tandis que la deuxième compense la synthèse endogène amoindrie durant les mois à faible ensoleillement.

Il serait toutefois dommage d’identifier cet excellent complément alimentaire à l’automne et à l’hiver. Les besoins en vitamine A augmentent lors de tabagisme, consommation importante d’alcool et surmenage oculaire lié à la profession (travail à l’écran, de nuit, etc.) ou à l’environnement, comme l’exposition prolongée à une lumière brillante, aussi bien au bord de la mer que sur la neige. Peu répandue dans l’alimentation, d’origine uniquement animale, la vitamine des os et des dents, la D, devrait faire l’objet d’un supplément, en cures, indépendamment de la saison, chez les enfants  en pleine croissance et les végétariens et, de façon continue, chez les femmes ménopausées et les aînés des deux sexes.

Par ailleurs, en toute période de l’année, les adeptes des régimes minceur, à faible teneur en matière grasse, risquent la carence en vitamines liposolubles, dont la A et la D font partie, et les personnes suivant un régime pauvre en cholestérol, celle en vitamine A. En effet, d’un côté, les principales sources de celle-ci (foie, jaune d’oeuf, beurre, fromages à pâte dure) sont riches en cholestérol et, de l’autre, les médicaments hypocholestérolémiants en contrecarrent l’assimilation.

Une variante enrichie

Il existe néanmoins une préparation à base d’huile de foie de flétan enrichie en vitamines B, C et E, plus adaptée aux besoins spécifiques du printemps et de l’été. Les vitamines C et B combattent la fatigue et le stress, alors que la E neutralise les radicaux libres produits par l’ensoleillement excessif et l’effort musculaire soutenu. Or, de nombreuses personnes s’adonnent aux plaisirs de la bronzette et/ou prennent plus d’exercice dès le retour des beaux jours.

Rita Ducret-Costa
Pharmacienne diplômée de l’Université de Bologne, nutritionniste et homéopathe.

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