La chute de cheveux au féminin: les conseils du Prof. Dr med. R.M.Trüeb de la Clinique dermatologique de Zürich

    Professeur Trüeb, quelles affections rencontrez-vous le plus souvent dans vos consultations capillaires?

    75% des cas concernent les chutes de cheveux héréditaires qui touchent davantage les hommes que les femmes. Pourtant, les femmes sont plus nombreuses à consulter, l’alopécie étant plus difficile à supporter au féminin. Chez la femme, la chute de cheveux héréditaire est souvent accompagnée d’une alopécie diffuse.  

    L’alopécie saisonnière pousse-t-elle les femmes à consulter?

    Il faut établir la cause de tout type d’alopécie. Selon des études, les chutes de cheveux sont plus fréquentes à l’automne et au printemps en raison d’une synchronisation partielle du renouvellement capillaire, liée au changement de saisons. Nombreux sont ceux qui ne remarquent même pas cette alopécie diffuse, d’autres s’en inquiètent beaucoup. Si une femme a l’impression de perdre ses cheveux, un diagnostic s’impose, car, souvent, elle a raison. 

    La règle d’or «plus de 100 cheveux par jour dans le peigne = alopécie» est-elle toujours d’actualité?

    Non. Tout dépend du nombre de cheveux que la personne a sur la tête. Même en perdant plus de 100 cheveux par jour, une femme à la chevelure abondante peut conserver des cheveux magnifiques pendant des années, à condition que cette perte capillaire excessive soit limitée à certaines périodes. D’autres femmes, en perdant moins de 100 cheveux par jour, constatent une calvitie naissante au niveau de la raie, généralement le signe d’une alopécie héréditaire.

    Comment traitez-vous l’alopécie?

    D’abord, il s’agit d’élucider l’origine de l’alopécie qui déterminera le choix du traitement. L’alopécie est-elle due à un manque de fer, à un dysfonctionnement thyroïdien ou aux effets secondaires d’un médicament? En comparaison avec un placebo et sur une durée de 6 mois, nos études ont révélé qu’un produit à base de L-cystine influence très favorablement le taux de cheveux anagènes (taux de croissance capillaire) lors d’une alopécie diffuse sans raison apparente ou d’une alopécie saisonnière. En cas d’alopécie héréditaire, seul le minoxidil se révèle efficace, car il combat la réduction de la croissance et la régression des racines capillaires, si typiques de cette affection. Il arrive que des femmes qui suivent avec succès un traitement au minoxidil, viennent consulter à l’automne en se plaignant de chutes de cheveux. Pour enrayer le problème, un produit à base de L-cystine sera associé au minoxidil. 

    Quel produit avez-vous testé?

    Nous avons effectué une étude avec Pantogar®, un produit éprouvé à base de L-cystine, de levure médicinale et d’acide pantothénique. Son efficacité, il le doit vraisemblablement à la L-cystine, une composante essentielle de la tige pilaire. Nous savons que des troubles du métabolisme ou une carence en L-cystine perturbent la croissance capillaire. La levure médicinale, quant à elle, est riche en vitamines B qui jouent un rôle capital dans le métabolisme énergétique du cheveu. 

    Conseillez-vous aux femmes souffrant d’alopécie d’utiliser Pantogar®?
    Oui, à condition qu’il s’agisse d’une alopécie saisonnière ou d’une alopécie diffuse et que la femme ne souffre d’aucun autre problème de santé. Je le conseille également en complément d’un traitement de type minoxidil qui combat la régression capillaire.