Maladies transmises par les tiques – Situation en Suisse

La saison, pendant laquelle les tiques sont particulièrement actives, s’étend de mars à novembre. A partir d’avril et jusqu’en octobre, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) publie chaque première semaine du mois un rapport de la situation indiquant le nombre de cas de méningo-en-céphalite verno-estivale (FSME) et une estimation du nombre de consultations médicales occasionnées par une piqûre de tique, respectivement une borréliose.

Ce rapport permet à l’OFSP d’informer et de sensibiliser le public. Les personnes intéressées peuvent se renseigner également en consultant les cartes de la FSME produites par l’OFSP et en utilisant l’application mobile tiques qui bénéficie du soutien de l’OFSP.

Nombre cas de de méningo-encéphalites verno-estivales

L’OFSP surveille la FSME au moyen du système de déclaration obligatoire des maladies infectieuses. On dispose ainsi du nombre exact de cas déclarés et d’informations relatives au statut vaccinal et à l’exposition. La FSME est une maladie soumise à déclaration obligatoire depuis 1988.

Le nombre de cas de FSME enregistre chaque année un pic pendant la saison chaude, reflet du caractère saisonnier de cette maladie. Il fluctue considérablement en cours de saison
et d’une saison à l’autre (figure 1). Huit cas ont été enregistrés pour le mois d’avril 2017.

Le nombre cumulé de cas de janvier au mois précédant le rapport fluctue aussi considérablement d’une année à l’autre (figure 2). Depuis 2000, entre 5 et 18 cas ont été déclarés pendant cette période. Jusqu’à la fin du mois d’avril de l’année en cours, neuf cas ont été enregistrés (figure 2). Cela correspond, en comparaison pluriannuelle, à une valeur moyenne.

Nombre de consultations médicales à la suite d’une piqûre de tique ou pour un cas de borréliose

En raison de leur fréquence élevée, l’OFSP recense les cas de piqûre de tique et de borréliose (appelée également maladie de Lyme) dans le système de déclaration Sentinella. Ce système est constitué d’un réseau de médecins de premier recours qui déclarent chaque semaine leurs observations à l’OFSP, sur une base volontaire. Le système comptabilise non pas le nombre de cas, mais le nombre de consultations médicales occasionnées par une piqûre de tique et celui par une borréliose. Les données sont extrapolées pour l’ensemble de la Suisse. Des données sont disponibles pour ces deux thématiques depuis 2008. Le nombre de consultations médicales pour des piqûres de tique ou des cas de borréliose enregistre chaque année un pic pendant la saison chaude, reflet du caractère saisonnier de ces observations. Il présente d’importantes fluctuations en cours de saison et en comparaison pluriannuelle (figure 3).

Jusqu’à fin avril 2017, on estime à 2400 le nombre de consultations médicales pour une piqûre de tique. Il s’agit d’une valeur plutôt haute depuis l’introduction du système de surveillance. 350 cas de borréliose aiguë ont été déclarés jusqu’à fin avril (figure 4). Par comparaison pluriannuelle, cette valeur est relativement basse.

Evaluation de la situation épidémiologique

Les données publiées dans le rapport de situation pour les piqûres de tique et la borréliose amènent les remarques suivantes:
• L’extrapolation des cas de borréliose ne concerne que les cas aigus (érythème migrant et lymphocytome borrélien). Les formes chroniques de borréliose sont déclarées, mais ne sont pas comprises dans les données du rapport de situation, qui vise exclusivement à mettre en évidence les nouveaux cas, qui se sont déclarés pendant la saison concernée.
• Le nombre de consultations médicales en raison de piqûre de tique est généralement supérieur au nombre de consultations à la suite d’une borréliose. Il peut toutefois arriver que le nombre de cas de borréliose soit plus élevé que celui de piqûres de tique. Cela est vraisemblablement dû au fait que la moitié seulement des patients atteints d’une borréliose aiguë se souviennent avoir été piqués par une tique.

La saison pendant laquelle les tiques sont particulièrement actives a démarré. En comparaison pluriannuelle, l’estimation du nombre de piqûres de tique est actuellement plutôt élevée, alors que le nombre de cas de FSME se situe dans la moyenne. Veuillez consulter nos recommandations concernant la manière de se protéger contre les piqûres de tique sur la page Internet Maladies infectieuses A–Z sous Méningo-encéphalite à tiques (FSME) ou Borréliose.

 

OFSP-Bulletin 19/2017 du 8 mai 2017 (PDF)

Source: Office fédéral de la santé publique, Bulletin 19/2017 du 8 mai 2017

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