Variation de poids: et si c’était le stress?

Le mois de septembre est l’un des moments les plus stressants de l’année, qui nécessite d’adopter un rythme bien plus soutenu que pendant les vacances d’été. Après une courte période d’adaptation, le niveau de stress finit généralement par redescendre. S’il devient chronique, le stress peut en revanche avoir de lourdes conséquences sur la santé mentale et physique. Outre des troubles du sommeil, de l’anxiété et des douleurs, le stress peut aussi influencer le poids de différentes manières.

Le stress est une réaction normale de l’organisme au changement ou à des situations que l’on juge menaçantes. Pour y faire face, il sécrète différents types d’hormones. Mais s’il s’installe dans la durée, l’organisme s’épuise.

Les hormones du stress

En cas de stress, l’organisme libère immédiatement des catécholamines, telles que l’adrénaline, la noradrénaline et la dopamine. Celles-ci augmentent la fréquence cardiaque, la tension artérielle, les niveaux de vigilance, la température corporelle… L’organisme se prépare à réagir.

Si la situation persiste, de nouvelles hormones sont produites: les glucocorticoïdes (la cortisone et le cortisol). Elles augmentent le taux de sucre dans le sang pour apporter l’énergie nécessaire aux muscles, au cœur et au cerveau. L’organisme se prépare aux dépenses énergétiques que nécessite la réponse à la situation stressante.

Ces hormones du stress stimulent le métabolisme en provoquant la mobilisation et la combustion des réserves énergétiques. Ce phénomène tend ainsi à faire maigrir.

Les facteurs qui mènent à la prise de poids

Par ailleurs, le stress est responsable de brusques variations de la glycémie pouvant aboutir à la longue à une augmentation de l’appétit, à des fringales de sucre, voire à une tendance boulimique (et par conséquent à la prise pondérale). En effet, l’hyperglycémie initiale, provoquée par l’action combinée de l’adrénaline et du cortisol, est suivie par une brusque décharge d’insuline, dont la fonction est d’abaisser le taux de sucre anormalement élevé.

En appauvrissant l’organisme en vitamines B, qui contribuent au bon fonctionnement du foie, le stress peut aussi être à l’origine d’un engorgement hépatique se traduisant par une mauvaise élimination et une tendance à la prise de poids. Des spécialités à base de ces vitamines, ainsi que d’autres produits à l’effet détoxiquant, sont disponibles en pharmacie et droguerie.

Vous l’aurez compris, si vous tenez à conserver votre poids de forme, tâchez de rester zen!

Rita Ducret-Costa
Pharmacienne diplômée de l’Université de Bologne, nutritionniste et homéopathe.

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