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Les rhumatismes en question

L’automne ne convient pas à la plupart de vos clients souffrant de rhumatismes. Voici quelques conseils pour les aider à affronter cette saison difficile.

L’humidité est ma bête noire. Dès l’arrivée des mauvais jours, mes rhumatismes se rappellent à mon bon souvenir. Y a-t-il des solutions homéopathiques?

La majorité des rhumatisants supportent mal l’humidité, ainsi que les variations saisonnières.Néanmoins, chez certains, l’aggravation provoquée par ces éléments est particulièrement marquée et le soulagement apporté par le temps chaud et sec, spectaculaire. Si, de surcroît, le repos et l’immobilité aggravent les douleurs, alors que le mouvement doux et continu les apaise, deux remèdes homéopathiques vous sont adaptés. Il s’agit de Rhus toxicodendron et de Natrum sulfuricum, qui traitent les rhumatismes chroniques évoluant par poussées selon les modalités susmentionnées. Les précisions qui suivent aideront le spécialiste à faire le bon choix.
Le premier remède agit sur toutes les manifestations douloureuses de l’arthrose, quelle qu’en soit la localisation et à tous les degrés, depuis la simple ankylose matinale jusqu’à la douleur aiguë du type sciatique. Une autre caractéristique de ce médicament homéopathique est l’amélioration apportée par la pression (le malade se couche sur le côté douloureux).
Les rhumatismes du sujet «Natrum sulfuricum» n’ont pas de localisation particulière. Toutes ses articulations sont intéressées et les craquements sont fréquents. Les rhumatismes en question Véritable remède baromètre, Natrum sulfuricum convient à tous ceux et celles qui sont en mesure de prévoir l’arrivée de la pluie plusieurs heures ou même un ou deux jours à l’avance, alors que Rhus toxidendron s’adresse aux rhumatisants dont les douleurs s’aggravent au moment où l’eau commence à tomber.

Y a-t-il des alternatives vraiment efficaces aux analgésiques de synthèse?

Comme nous venons de le voir, certains médicaments homéopathiques peuvent s’avérer fort utiles lors de poussées rhumatismales douloureuses. La phytothérapie et la nutrithérapie offrent également des solutions intéressantes. La première propose la griffe du diable (dont le nom latin est Harpagophytum), qui constitue le plus puissant antalgique et anti-inflammatoire végétal. L’action de cette plante a été découverte par les peuples indigènes de l’Afrique du Sud. En 1950, un chercheur allemand s’est intéressé de près à la griffe du diable et l’a testée avec succès.
Du côté nutrithérapie, de nombreuses études ont prouvé que la vitamine E naturelle possède, à doses élevées (400 à 1200 mg par jour), une efficacité tout à fait comparable à celle des antirhumatismaux classiques (comme par ex. le diclofénac). L’action de cette vitamine est liée à ses propriétés antioxydantes. Elle agit en neutralisant les radicaux libres, produits en quantité anormalement élevée lors d’affections rhumatismales. Ces redoutables molécules oxydantes agressent et détruisent les cellules et les articulations non protégées.
La thérapie à base de cette vitamine permet de baisser la consommation de médicaments antidouleur. Cela diminue les effets secondaires de ceux-ci et réduit sensiblement les coûts des traitements.
Mais attention: la vitamine E, qui est un puissant anticoagulant, ne peut être prise, à fortes doses, avec des médicaments anticoagulants, tels que l’acide acétylsalicylique ou la coumarine.

 

Que pensez-vous de l’utilisation de compléments alcalinisants lors de rhumatismes chroniques?

L’acidose tissulaire chronique constitue un terrain propice à l’apparition et à l’évolution, entre autres, des maladies rhumatismales. Par ailleurs, toute affection chronique contribue à acidifier l’organisme, créant ainsi un véritable cercle vicieux.
Expliquez à votre client comment mesurer son pH urinaire à l’aide d’un papier réactif et, si nécessaire, conseillez-lui un mélange de sels basiques. Rendez-le toutefois attentif au fait qu’un traitement de longue haleine (des mois, voire des années) peut s’avérer nécessaire pour corriger une acidose chronique.

Bon à savoir:

Le docteur homéopathe Max Tetau, auteur de nombreux ouvrages, affirme avoir guéri avec 3 doses de Causticum 9 CH, à 10 jours d’intervalle, une dame âgée dont les douleurs rhumatismales étaient soulagées… par la pluie (alors qu’en général l’humidité est l’ennemi juré des rhumatisants).

Rita Ducret-Costa
Pharmacienne diplômée de l’Université de Bologne, nutritionniste et homéopathe.

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