Berne, le 12 juin 2014. Dans son dernier document de travail, Promotion Santé Suisse met en lumière les effets de la consommation d’édulcorants sur la santé des enfants et des adolescents. En 2010 déjà, elle avait publié un rapport de base sur le thème des boissons sucrées. Le nouveau document de travail contient des conclusions supplémentaires et répond aux questions que la population se pose.
Avec ce document de travail, Promotion Santé Suisse a pour objectif de fournir des preuves actuelles et scientifiquement fondées des bienfaits et des risques des édulcorants pour la santé des enfants et des adolescents. Un rapport de base de 2010 montre qu’il existe un lien entre la consommation de boissons sucrées et le poids corporel. Selon ce rapport, les boissons sucrées joueraient un rôle important dans la prise de poids. Ce constat a été corroboré en 2013 par le rapport «Boissons sucrées et poids corporel chez les enfants et les adolescents – Etat actuel des connaissances scientifiques et recommandations».
Des données de recherche insuffisantes
Le dernier document de travail a été rédigé par Stefanie Murer, ancienne collaboratrice du Laboratoire d’alimentation humaine de l’EPF Zurich. Elle y montre que pour la plupart des répercussions sur la santé qui ont été examinées, les données scientifiques sont insuffisantes pour permettre d’évaluer de manière approfondie le potentiel de risque des édulcorants chez les enfants et les adolescents. Il n’y a qu’en matière de prise de nourriture et de poids corporel que l’on peut, avec une grande certitude, partir du principe que les édulcorants ne stimulent pas l’appétit et qu’ils ne favorisent pas non plus la prise de poids à long terme. La contribution de produits édulcorés artificiellement et à valeur énergétique réduite à une perte de poids à long terme semble toutefois faible. L’auteure a été soutenue dans son travail par un groupe d’accompagnement scientifique composé d’experts de la Société Suisse de Nutrition SSN, de l’Office fédéral de la santé publique (section Nutrition et activité physique), de la haute école spécialisée bernoise ainsi que de l’Association Suisse des Diététicien-ne-s diplômé-e-s ES/HES.
«Château la pompe», le meilleur désaltérant
En raison des informations limitées dont on dispose, l’auteure et le groupe d’accompagnement scientifique recommandent de renoncer, dans la mesure du possible, à la consommation de produits édulcorés artificiellement et à valeur énergétique réduite dans l’alimentation des enfants et des adolescents. «Nous devons empêcher que les enfants développent une préférence éventuelle pour les aliments sucrés et qu’ils associent les aliments édulcorés à une densité calorique réduite.» C’est là qu’entre en jeu le fameux et classique «Château la pompe». L’eau potable en Suisse est d’excellente qualité, peu chère et un désaltérant idéal.
